C’est l’histoire d’une rencontre entre deux femmes et celle d’une opportunité
J’ai soif d’entreprendre depuis toujours. Créer des projets c’est toute ma vie. Mais,
jusqu’à présent, je n’avais jamais osé « faire le grand saut », monter la première marche,
celle qui fait peur quand tu pars de rien, quand tu n’as aucune notoriété. Cette notoriété
qui est rassurante pour les autres, celle qui fédère et suscite l’intérêt. J’ai souvent pensé
que c’est pour cette raison que je ne m’étais jamais lancée. Pourtant, il y a peu, j’ai
découvert que ce n’était pas ça.
/En 2020, à l’occasion de mon anniversaire, mon amie m’a offert un soin en institut de
beauté. Chouette, un moment cocooning entre filles 🙂
Alors, le Jour « J » est arrivé, nous étions en week-end sur la côte. Nous avons pris les
rendez-vous pour nos soins dans un salon que nous avons choisi un peu par hasard.
Oui, ce jour-là, tous les instituts à proximité étaient complets ou fermés.
Dès notre entrée dans l’institut, le temps s’est arrêté, j’ai senti que le moment était
particulier. J’ai découvert une femme, une entrepreneuse. Après de longues années à
exercer son métier en tant que salariée, elle avait choisi de se lancer à son propre
compte, juste avant le premier confinement. Privée de travail dès ses premiers mois
d’activité, cela faisait tout juste trois mois qu’elle démarrait vraiment. Alors ce jour-là, je
découvre cette femme, mais surtout sa volonté d’entreprendre, son besoin de se réaliser
et de vivre de son propre travail. Je découvre une femme ambitieuse, volontaire et active
avec des idées plein la tête. Je découvre aussi une femme dépassée par une situation
instable liée au covid, par des moyens humains et financiers limités. Je découvre une
femme qui aime son métier mais qui rencontre des difficultés à mener à bien les
différentes activités qu’exige son entreprise.
Alors elle fait mes soins, on parle de moi, de son histoire, de sa situation. Puis, je
décroche, je décroche complétement. Les idées bouillonnent dans ma tête. Je liste toutes
les difficultés que je vois, que j’entends. Et surtout je sais ! Je sais que je peux l’aider, je
sais que j’ai envie de l’aider. Alors je ne dis rien, nous terminons nos soins avec mon
amie et nous partons sans un mot sur ce qui venait de se passer pour moi.
Je rentre chez moi, les jours passent et ça ne me quitte pas. Je ne pense qu’à cette
femme, et à ce que je peux lui apporter. Alors je prends mon courage à « 4 » mains (oui il
m’en fallait au moins 4) et je l’appelle. Je lui propose mon aide. Elle accepte poliment,
mais je comprends très rapidement qu’elle n’acceptera pas le soutien que je lui propose.
Je comprends que, d’une part elle n’a pas le même regard que moi sur ses difficultés,
mais aussi qu’elle ne me connait pas. Je ne suis personne, je n’ai pas de vitrine, pas de
société pour la rassurer. Et puis, pourquoi voudrais-je l’aider ? Quel est mon intérêt ?
Oui, il faut être clair ! J’ai forcément un intérêt personnel derrière cette proposition. Je ne
fais pas ça juste parce que je veux l’aider alors que j’habite à 250 km de son salon ! Qui
le ferait ? Comme ça, gratuitement ?
Je vois bien ce qui se joue, je comprends, mais voilà, je suis bloquée. Je me sens
impuissante, je ne peux rien faire. Je suis en colère contre moi car je ne peux pas aider
une personne qui ne comprends pas ma démarche, et à ce stade je ne sais sûrement
pas bien l’expliquer. Je ne peux pas aider quel qu’un qui n’en ressent pas le besoin non
plus, ce n’est peut-être pas le bon moment. Bref je suis face à des difficultés. Je décide
d’accepter que je ne vais pas pouvoir aider « Sylvie ».
En réalité renoncer complètement n’est pas une option.
Alors, je décide de penser que le temps que je devais dépenser à aider cette personne
est à présent du temps qui s’offre à moi pour construire un projet autour de cette
expérience.
Je prends un crayon, et j’écris. J’écris tout ce que j’ai au plus profond de moi, ce que je
suis, ce que je ressens, j’écris mes aptitudes et mes valeurs, j’écris ce que cette
expérience réveille en moi, et la raison qui me pousse à vouloir aider cette femme. ce qui
se cache derrière cette envie d’aider cette femme.
Puis je construis mon un projet autour de ça, quelle direction prendre ? Qu’est-ce que je
que vais-je proposer ? À qui ? comment ? Pourquoi ? Avec quels moyens ….
Tout prend son sens, « Influ’ent » est né !
Influ’Ent rassemble tout : ce que je suis, mes valeurs, ma vision de la société, ma quête
de sens, il est le moyen d’accompagner des hommes et des femmes dans leur propre
parcours, les aider à se sortir de difficultés quand ils n’en ont pas les ressources
financières ou humaines. C’est aussi le moyen de fédérer des personnes qui tout comme
moi peuvent apporter de leur savoir-faire et contribuer à des projets qui ont du sens.
Et puis, il y a mon amie. Celle qui me suis et qui m’accompagne dans tous mes projets,
qui m’aide à y voir plus clair et qui me soutient encore aujourd’hui en montant cette Asso
avec moi.
Et puis, il y a vous qui me lisez aujourd’hui. Si ces quelques mots raisonnent en vous,
quel qu’en soit la raison, vous deviendrez peut-être un des acteurs « Influ’Ent » de
demain.
Et puis il y a Sylvie, que j’ai rencontrée dans son institut de beauté, qui a refusé mon aide
mais qui m’a ainsi poussé à creuser vraiment mon projet.
Aujourd’hui, nous sommes peu nombreux mais je sais que l’histoire ne fait que
commencer.
Et c’est bien grâce à la force du groupe, que nous ferons de belles choses, que nous «
Influencerons » positivement ces hommes et ces femmes qui sont derrière ces petites
entreprises en valorisant leurs démarches, leurs passions, leurs savoir-faire, leurs
investissements, leurs valeurs, « leur travail » et en accompagnant ceux qui en ont
besoin.
La vie n’est faite que d’opportunités, là où certains ne voient que des difficultés, d’autres
y verront une redirection, la possibilité de faire autrement.
Mon amie m’a dit un jour, et ses mots raisonnent en moi :
En réalité, tout ce que nous avons à faire c’est observer, être attentif, nous écouter et
oser ouvrir les portes qui se tendent devant nous. La vie se charge du reste…
